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Complot


C'est pas possible.
J'envisage de plus en plus sérieusement
l'hypothèse du complot.

Je lis Journal d'un corps, le dernier Pennac,
paru chez Gallimard.
Et à la page 292, je tombe là-dessus :


68 ans, 10 mois, 1 jour                      Mardi 11 août 1992

Fanny, qui vient d'avoir onze ans et qui a, plus que Marguerite, le sens de l'ennui, me demande si le temps passe pour moi aussi lentement que pour elle. Pour le moment, sept fois plus vite, lui dis-je, mais ça change tout le temps. Elle m'objecte que, « du point de vue de la pendule » (sic), c'est pourtant le même temps qui s'égrène pour elle et pour moi. C'est vrai, dis-je, mais ni toi ni moi ne sommes cette pendule, laquelle, à mon avis, n'a aucun point de vue sur quoi que ce soit. Et de lui faire un petit cours sur le temps subjectif où elle apprend que notre perception de la durée est rigoureusement fonction du temps qui s'est écoulé depuis notre naissance.


Et ça vous rappelle rien ?
C'est exactement ce que j'expliquais ici en janvier 2005.

Mais un doute affreux m'assaille :
Daniel Pennac pourrait-il porter plainte contre moi pour
plagiat par anticipation ?


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