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Ellis

J'ai de l'admiration pour Bret Easton Ellis.
A 20 balais à peine,
ce type a quand même inventé quelque chose,
un ton nouveau.
C'est pas rien.
Même si je suis loin d'être fou de tout ce qu'il a pondu,
quand j'ai vu qu'il avait un compte Twitter,
(plus de 400 000 followers au compteur
à l'heure où j'écris ces lignes)
certifié qui plus est,
je m'y suis tout naturellement abonné.
Au début, je n'ai rien remarqué de particulier.
Mais au bout de quelques jours,
je me suis dit qu'il y avait un truc qui me gonflait,
sans parvenir à le définir clairement.
Morceaux choisis :
Ca y est ?
Vous y êtes ?
Le gars qui tweete, et je pense qu'il s'agit
effectivement d'Ellis en personne,
ce gars semble avoir 15 ans d'age mental.
Comme s'il était resté bloqué
au moment de l'écriture de son premier roman.
Et c'est pour moi l'occasion rêvée
de me lancer dans le data journalism.
Quand un tweet d'Ellis
comporte une des chaines de caractères suivantes :
most, iest, best, worst, top,
j'ajoute 1,
et je trace la somme cumulée sur tous ses tweets
pendant 1 an (752 tweets).

Alors ?
Pour que vous vous rendiez compte
à quel point c'est hallucinant,
il faudrait que je trace la même courbe
pour un autre anglophone presque au hasard,
disons par exemple un journaleux genre Roger Cohen.
Allez tiens, voilà,
je l'ai rajouté en bleu :
sachant qu'il a tweeté dans la même période
a peu près autant (570 fois) :

Alors, c'est moi qui me monte le chou ?
Addendum
Incroyable.
In-croi-iable.
Hier soir, j'ai écrit ce que vous venez de lire.
Et là, ce beau matin du 12 août 2013,
je tombe sur cette interview d'Ellis
dans Le Monde
par Julien Blanc-Gras, lui aussi écrivain
(qui mériterait d'ailleurs
d'être bien plus connu qu'il ne l'est,
mais ça c'est un autre dossier).
Et qu'est-ce que je lis ?
Deux points, ouvrez les guillemets
(c'est bien Ellis qui parle) :
« Je crois que l'on reste bloqué
à l'âge auquel on a accédé à la célébrité »
Bam !
In data veritas, quoi.
source photo B.E.Ellis : ici
source article du Monde : ici
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